Figure dans le paysage
Workshop proposé par Caroline Bernard et Gwenola Wagon, Xi’an, avril 2006.

Réalisation à l’Académie des Beaux-arts de Xi’an en Chine, avec les élèves de gravure, de photographie et de design graphique, avril 2006.

Technique et réalisation
Prise de vue vidéo numérique, montage sonore et vidéo sur ordinateur G5. Logiciels : iMovie, Quicktime Pro. Programmation sur Max/MSP et Jitter.

L’atelier Figure dans le paysage est une proposition qui met relation image en mouvement et possibilité de naviguer dans un univers calculé en trois dimensions. Nos recherches respectives portent sur l’exploration d’autres modalités de vision des images en mouvement. Alors que l’image est réduite à deux dimensions, nous cherchions les manières de faire se retourner l’effigie paysage figure, de basculer sa représentation pour en voir l’autre face. Nous concevons une série de tournage pour un espace cubique. Chaque surface d’un cube supporte une séquence vidéo. Ce sont donc quatre à six écrans qui forment un espace. Le programme réalisé dans Max/MSP restitue l’espace des projections : il est possible de tourner autour et de changer de plan quand on traverse une pièce. Ensuite nous concevons un lieu circulaire, composé de prises de vues à l’extérieur et à l’intérieur du cylindre. Le paysage devient une forme en volume qui prend, dans les divers scénarii que nous avons conçus, un aspect rectangulaire, cubique ou cylindrique. Et sa figure devient le film, qui une fois téléchargé, recouvre la forme paysage.

Nous proposions aux étudiants des sections graphisme et gravure des Beaux-Arts de Xi’an de composer un projet en procédant par les étapes d’écriture de scénario, de réalisation d’un tournage et de montage en vue de ces dispositifs. Il s’agissait de construire des espaces qui deviennent de petits habitacles composés de vidéos. Les étudiants réfléchissent à un scénario adapté à ces dispositifs de vision, et sont initiés au fonctionnement des outils qu’ils utiliseront ensuite.

Du Yan met en scène une vision de l’espace intérieur de l’être humain. Elle représente les traces de la traversée d’un espace et suggère une vie dont on ne peut présager l’avenir. Qu Yuan représente, par des photographies, une partie de la vie d’une femme d’après son interprétation des informations données par ses modèles. Les vidéos réalisées d’après une succession de photographies représentent deux personnes, projetées à l’intérieur et à l’extérieur du cylindre. On traverse ainsi les deux vies propres à ces personnages. Huang Ji Hui conçoit un tournage en relation avec une projection circulaire : la caméra placée au centre décrit un cercle, en suivant un cycliste. À l’intérieur de cette projection, une vidéo présente la chute de haricots et simule une autre manière de représenter la vitesse. Wang Li esquisse plusieurs dispositifs de tournage, en relation avec une projection pour un espace en forme de spirale. Sa vidéo se compose d’un trajet qui commence à l’intérieur et se prolonge à l’extérieur.