Ouestern
Atelier réalisé avec les étudiants de troisième année multimédia de l’École Supérieure d’Arts de Lorient. Intervention de trois jours pendant le mois de février 2005 avec la participation de Julie Morel.

Programmation : Alexis Chazard

Technique et réalisation
Prise de vue vidéo numérique, prise de son. Ordinateur G4. Logiciels : Final cut pro, Max/MSP et Jitter.

Argument
C’est ce type de composition du récit qui fût appréhendé par les élèves de l’École Supérieure d’Arts de Lorient. Nous leur proposions de composer un film dont le tournage servirait de matière commune à un programme qui monterait en direct les plans entre eux suivant une règle que nous concevons ensemble. L’écriture de Ouestern part d’un sujet commun, celle de la ville considérée comme anormalement vide. Lorient, ville déserte, devient le théâtre de ce Ouestern sans action, où les différentes équipes cadrent les rues larges et inanimées, traversées par des piétons minuscules. Nous établîmes une règle du jeu : le début et la fin de chaque plan devrait lui permettre d’être librement agencé à un autre. Le programme piocherait alors les plans dans des listes, organisées de sorte à satisfaire la condition d’enchaînement suivante : mouvement, plan fixe, transition, et ainsi de suite. Nous y reprenions également ce principe de correspondances où les plans se répondraient et formeraient des sortes de ritournelles composées de fragments potentiellement permutables. Chaque auteur s’approprie la machine-mémoire de Ouestern.
Il peut modifier les modalités de tirage, ajouter ou enlever des séquences de la base de données à l’origine de l’apparition des images. Ce type de récit programmatique se constitue d’un réservoir de scènes qui autorisent au montage un jeu sur l’ordre, la rime et la répétition (par exemple des phonèmes visuels et sonores, mais également des ruptures dans la succession, des changements de rythme, etc.).